Orateur : Diacre Gédéon

Thème : La soif de Dieu

Verset principal : Psaumes 27 : 4 LSG « Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment : Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, Pour contempler la magnificence de l’Éternel Et pour admirer son temple. »

• Comment Dieu crée en nous la soif de sa personne

Dans l’Ancienne Alliance, Dieu avait fait la promesse d’un Sauveur. Cette promesse a suscité une soif profonde parmi le peuple juif, dans l’attente de la venue du Messie. Avant de retourner au ciel, Jésus-Christ a fait une promesse à ses disciples : celle de l’envoi du Saint-Esprit. Cette parole a éveillé en eux un ardent désir, au point qu’ils sont restés dans la prière et l’attente, jusqu’à l’accomplissement de cette promesse à la Pentecôte. Aujourd’hui encore, notre vie chrétienne est animée par une soif : celle du jour glorieux où nous quitterons cette terre pour rejoindre la demeure céleste.

Ainsi, on voit que la pensée de Dieu est de susciter chez l’homme une soif profonde de Sa personne, afin que nous vivions dans l’attente, la recherche et l’intimité avec Lui.

• La définition de la soif

La soif peut être définie comme le besoin vital en eau de notre organisme. Lorsque nous avons soif, notre corps réagit : déshydratation, vertiges, faiblesse… Dans cet état, tout ce qui semblait précieux ou important perd de sa valeur. Tant que la soif n’est pas étanchée, l’eau devient notre priorité absolue. Elle suscite un désir ardent, un besoin urgent que rien d’autre ne peut combler.

La soif peut aussi être défini comme un désir ardent qui habite tout homme et le pousse à rechercher ardemment un objectif qu’il considère vital. De la même manière qu’on ne peut se passer de l’eau au risque de courir à la mort, la soif est ce désir ardent qui pousse les hommes vers un objectif précieux et vital pour eux sans lequel l’avenir est inimaginable, l’objectif devient le but de la vie.

Or le but de vie est corrélé à la vie, il y’a pas de vie sans but de vie, tout ce qui vie existe pour un but et tout ce qui existe, existe à cause d’un but. Ainsi quand une personne perd le but de sa vie, elle court vers la mort. La différence entre l’être humain et le reste de la création (animaux, objets, nature), c’est que l’homme a le libre arbitre. Il peut choisir de changer le but de sa vie, ou de poursuivre le but originel que Dieu lui a attribué. David est conscient de son libre arbitre et a désiré ardemment une seule chose : habiter dans la maison de l’Eternel. Il y’a des gens qui cherchent Dieu pour ne pas aller en enfer, d’autres par habitude, d’autre pour la promotion, le mariage… Mais David cherche Dieu pour Dieu parce qu’il aimait Dieu.

Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment : Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, Pour contempler la magnificence de l’Éternel Et pour admirer son temple

• David appelait la tente d’assignation la maison de l’Éternel, parce qu’il avait reçu la révélation que Dieu demeure là où son Nom est invoqué. Il savait que lorsqu’il entrait dans la maison de Dieu, il y rencontrait Dieu lui-même, car Dieu habite dans sa maison.

Mais peu de personnes aujourd’hui ont cette conscience réelle : celle de la présence de Dieu dans Sa maison. Beaucoup viennent dans un lieu de culte sans réaliser que Dieu est véritablement là, qu’Il est vivant et qu’Il se rend présent lorsque nous l’invoquons. David, lui, en était convaincu. Il ne cherchait pas un lieu religieux, mais la présence du Dieu vivant, il aimait la maison de Dieu, non pour le lieu en lui-même, mais parce que Dieu y habite.

• David exprimait le désir d’habiter dans la maison de l’Éternel tous les jours de sa vie. Pourtant, cette maison (le tabernacle) n’était pas un lieu d’habitation pour les hommes. Il n’y avait ni dortoir, ni lit, ni espace de vie. Elle était remplie uniquement d’ustensiles, et ces ustensiles ne pouvaient s’y trouver qu’à une seule condition : être consacrés.

Ainsi, en disant qu’il voulait habiter dans la maison de l’Éternel, David exprimait bien plus qu’un simple désir de présence : il manifestait le souhait de ressembler à ces ustensiles, d’être mis à part, purifié, et entièrement consacré à Dieu. La soif de Dieu ne peut pas être séparée de la consécration. Quand on a véritablement soif de Lui, on choisit de mener une vie de sanctification, de se séparer du profane pour appartenir totalement à Dieu. On décide de payer le prix : celui d’une vie sainte, alignée à Sa volonté. Chercher Dieu, c’est aussi se laisser transformer pour pouvoir demeurer là où Il se manifeste.

• David, en exprimant son désir d’habiter tous les jours de sa vie dans la maison de l’Éternel, allait bien au-delà d’une simple fréquentation ponctuelle. Il faisait de la maison de Dieu, sa propre maison. Car on ne peut pas habiter quelque part toute sa vie sans que cet endroit devienne notre chez-nous.

Mais aujourd’hui encore, beaucoup ne considèrent pas la maison de l’Éternel comme leur maison. Ils ne s’y attachent pas, ne s’y investissent pas. Lorsqu’il s’agit de prier, d’écouter la Parole ou d’adorer, leurs pensées vagabondent. Leurs cœurs sont ailleurs, comme des visiteurs de passage dans un lieu qui ne leur appartient pas. Pourtant, celui qui est vraiment assoiffé de Dieu désire habiter là où Dieu est, et il fait de Sa maison sa demeure.

• David voulait une communion profonde avec Dieu, une relation qui allait au-delà des cadres établis. Son désir d’habiter dans la maison de l’Éternel n’était pas motivé par des besoins matériels ou des requêtes personnelles. Il voulait juste contempler la beauté de l’Éternel, il avait compris que le but ultime de la vie humaine, ce n’est pas ce que Dieu peut donner, mais Dieu Lui-même. Il aspirait à vivre comme les anges dans le ciel, dont l’existence entière est centrée sur l’adoration, criant jour et nuit :
  « Saint, Saint, Saint est l’Éternel des armées. David voulait consacrer sa vie à adorer Dieu, à demeurer dans Sa présence, à Le contempler sans fin.

Mais aujourd’hui, beaucoup préfèrent contempler d’autres choses : les richesses, le succès, les écrans, les plaisirs passagers… la vraie soif de Dieu nous pousse à détourner nos regards de ce qui est passager pour fixer nos yeux sur Celui qui est éternel. Contempler Dieu, c’est reconnaître que rien n’est plus beau, plus précieux, plus digne de notre attention et de notre vie que Lui.

• David voulait admirer le temple de Dieu, pourtant, il n’était ni lévite, ni souverain sacrificateur. En tant qu’homme de la tribu de Juda, il ne pouvait pas entrer dans le lieu saint, encore moins dans le lieu très saint, mais cela n’a pas éteint son désir.

Bien qu’il soit limité au parvis, David aspirait à plus. Il voulait contempler la beauté de Dieu, même de loin, depuis là où il était autorisé à se tenir. Son cœur était tourné vers le sanctuaire, vers ce lieu où résidait la gloire de Dieu, même s’il ne pouvait y entrer physiquement. Ce désir intense révèle quelque chose de puissant : David ne voulait pas se contenter de ce qui était permis. Il voulait plus de Dieu, même s’il devait l’adorer à distance. Là où d’autres se seraient contentés de rester dans le parvis sans attente particulière, David regardait vers le sanctuaire avec émerveillement et soif. Il ne se limitait pas à ce que la religion permettait, il poursuivait ce que l’intimité avec Dieu promettait.

Dans la vie, on peut toujours aller plus loin. Ce que l’on pense être notre maximum n’est parfois que le minimum. Avec Dieu, il y a toujours plus à découvrir, plus à vivre, plus à expérimenter.

Ne nous contentons pas de notre niveau spirituel actuel, désirons Dieu, ayons soif de Sa présence, de Sa parole, de Sa gloire et soyons prêts à payer le prix de cette soif : la consécration, la prière, la sanctification, l’abandon de nous-mêmes.

Quel est le but de ta vie ? Quel est le véritable désir de ton cœur ?

Que Dieu crée en nous un ardent désir de Le voir, de Le connaître, de Le toucher, d’entrer dans Ses profondeurs. Que Dieu fasse naître en nous un feu dévorant, une passion vivante, qui nous pousse à ne jamais nous arrêter dans notre marche avec Lui. Que Dieu soit notre premier désir.

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