Orateur : Diacre Gédéon

Thème : Les blessures de l’âme

Verset principal : Luc 4 :  18- 21 LSG

« L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés, Pour publier une année de grâce du Seigneur. Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. Alors il commença à leur dire : Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. »

• Introduction

Nous sommes des êtres tripartites, composés d’un corps, d’une âme et d’un esprit. Dieu a placé notre esprit dans un corps avec une âme. C’est ainsi que, dès le jour de notre naissance, nous avons entamé notre cheminement terrestre, orientés vers une destination que nous devons atteindre. Mais il ne s’agit pas d’un destin fataliste : tout ce que Dieu fait est bon, et la vie elle-même est un don précieux.

Au cours de ce parcours, nous faisons l’expérience de la joie, de l’amour, du plaisir, des loisirs, des passions et de la vie en société. Nous découvrons ce que l’on attend de nous, les efforts à fournir pour obtenir l’approbation des autres. Mais, parallèlement, nous rencontrons aussi la tristesse, l’angoisse, la colère, les blessures physiques, et parfois même les blessures intérieures qui marquent l’âme.

Or, Jésus n’est pas seulement venu guérir les malades, chasser les démons, ressusciter les morts et nous assurer une place dans l’éternité. Il est aussi venu restaurer les cœurs brisés et offrir une vie épanouie dès ici-bas, comme le proclame le Psaume 147 : 3 (LSG) « Il guérit ceux qui ont le cœur brisé, et il panse leurs blessures. »

1. Définition d’une blessure de l’âme

Une blessure de l’âme peut se comparer à une blessure physique. Imaginez quelqu’un qui joue au football et qui se blesse au talon. Cette blessure l’oblige à boiter et limite ses mouvements : elle conditionne ce qu’il peut ou ne peut pas faire. De la même manière, une blessure de l’âme, a une origine dans le temps et elle marque la personne influençant ses choix, ses réactions, et parfois même sa manière de vivre. Par exemple, une sœur qui n’arrive plus à croire en l’amour a sans doute été profondément blessée par une expérience passée.

Proverbes 4 : 23 LSG « Garde ton cœur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie. L’état du cœur définit ce qu’on est, le cœur ici fait référence à nos pensées, notre être intérieur. »

Proverbes 4 : 23 BDS « Par-dessus tout, veille soigneusement sur ton cœur, car il est à la source de tout ce qui fait ta vie. »

Quand on parle de cœur brisé ou d’âme blessée, on parle alors de raisonnement faussé, de réflexion anéanti, de pensée troublée ; il s’agit là d’une âme marquée qui influence le regard sur soi-même, sur la vie et sur la société car le cœur est à la source de ce qui fait notre vie. Le cœur ici dont parle c’est tout simplement notre pensée, notre homme intérieur.

Une blessure de l’âme peut ainsi être défini par le fait qu’une une personne a une marque dans son homme intérieur lié aux évènements et qui la handicape dans sa capacité à s’épanouir dans la vie.

• L’identification des blessures de l’âme

Pour savoir si tu es blessé, examine ta vie, tes pensées vis à vis de toi-même, de la vie, des autres, et même de Dieu. Est-ce que les pensées que tu as, les convictions que tu as sont ce que tu devrais avoir, est-ce que cela est bon, est-ce que tes pensées sont bonnes.

Ce qui est bien ou bon, c’est ce qui est productif, bénéfique dans le sens absolu du terme et non dans le sens relatif à une personne donnée. L’apôtre Paul défini le bien par ce passage : Philippiens 4 : 8 LSG « Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées ».

Ainsi, en examinant nos pensées à la lumière du bien absolu, nous pouvons discerner si une blessure de l’âme est présente en nous.

Quelques questions pour nous aider à identifier les blessures de l’âme

As-tu peur de l’abandon ? As-tu des difficultés à faire confiance ? As-tu recherche constamment d’approbation pour tout ? As-tu des sentiments de vide intérieur ? As-tu des Pensées de colère, rancune inexpliquée.

Mais sachons qu’une blessure se reconnait dans la récurrence des schémas de pensées négatives, dans le caractère répétitif des mauvaises pensées et aussi dans la surréaction.

• Les sources des blessures de l’âme

Voici quelques sources des blessures de l’âme :

• La corruption des pensées par les mauvaises compagnies : 1 Corinthiens 15 : 33 LSG « Ne vous y trompez pas : les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ». Une mœurs est une attitude moralement correcte, et pour corrompre une attitude, il faut d’abord corrompre ses pensées. Les personnes blessées ont fréquenté des gens qui ont corrompu leur être et leur pensée (Proverbes 13 :2 0 LSG « Celui qui fréquente les sages devient sage, Mais celui qui se plaît avec les insensés s’en trouve mal »). Ces mauvaises compagnies étaient peut-être les parents, les frères et sœurs, les amis…
• Les évènements : Genèse 37 : 3 – 4 LSG « Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils, parce qu’il l’avait eu dans sa vieillesse ; et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs. Ses frères virent que leur père l’aimait plus qu’eux tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié », l’histoire de Joseph nous montre comment ses frères ont été blessées à cause des événements, leurs regards sur Joseph ont littéralement changé conditionnant même leur attitude envers lui. Ces évènements peuvent être le viol, le vol, la trahison… Ils changent le regard sur soi-même et sur les autres.
• Les conditions de vie : Juges 6 : 11 – 14 LSG « Puis vint l’ange de l’Éternel, et il s’assit sous le térébinthe d’Ophra, qui appartenait à Joas, de la famille d’Abiézer. Gédéon, son fils, battait du froment au pressoir, pour le mettre à l’abri de Madian. L’ange de l’Éternel lui apparut, et lui dit : L’Éternel est avec toi, vaillant héros ! Gédéon lui dit : Ah ! Mon seigneur, si l’Éternel est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont tous ces prodiges que nos pères nous racontent, quand ils disent : L’Éternel ne nous a -t-il pas fait monter hors d’Égypte ? Maintenant l’Éternel nous abandonne, et il nous livre entre les mains de Madian ! L’Éternel se tourna vers lui, et dit : Va avec cette force que tu as, et délivre Israël de la main de Madian ; n’est-ce pas moi qui t’envoie ? », à cause des conditions de sa vie, Gédéon a perdu confiance en lui, il ne se croit pas capable d’accomplir de grandes choses. Ces conditions peuvent être la pauvreté, la misère… qui changent aussi le regard sur soi-même, sur la vie, sur Dieu.

• Les raisons de Dieu à vouloir nous guérir de nos blessures de l’âme

Notre vie est misérable à cause des blessures qu’on traîne car cet état de vie nous fait rater beaucoup de choses dans la vie, nous ne sommes pas épanouies. La présence des blessures de l’âme en nous ne conditionne pas notre entrés au paradis, mais Dieu veut nous guérir car :

• Les blessures influencent notre qualité de vie, or Dieu a prévu pour nous un projet de paix et non de malheur. Mais comment pouvons-nous être dans le bonheur avec des handicapes que nous procure les blessures ?
• Les blessures peuvent nous conduire en enfer à cause de ce qu’elles peuvent entrainer. Une personne colérique qui se mette à insulter des gens, à avoir des mauvaises pensées sur les autres ne sera pas la bienvenue au paradis. Les blessures peuvent conduire à ne pas croire en Dieu et ainsi rater tout le sens de la vie.
•  Les blessures peuvent nous amener à inviter en nous les forces maléfiques à l’exemple de l’histoire de Caïn et de Abel. La blessure de Caïn l’a conduit à commettre un péché qui n’avait pas encore vu le jour à l’époque : le meurtre.

Retenons que La bonne qualité de notre vie attire l’approbation de Dieu et que la mauvaise qualité de notre vie attire les esprits maléfiques.

• Comment guérir des blessures de l’âme ?

Pour guérir, il faut :

• Venir à Jésus car il ne force pas la guérison, il faut reconnaitre qu’on est blessé et accepter de venir auprès de Jésus afin de recevoir la guérison ;
• Pardonner à ceux qui ont été à la source des blessures, se pardonner à soi-même d’avoir freiner notre vie et demander pardon à Dieu de n’avoir pas pleinement pris part aux projets de bonheur qu’il a formé pour nous ;
• Changer de fixation, la fixation c’est ce sur quoi l’on décide de se concentrer à propos d’un événement. Notre fixation peut se faire sur des bonnes ou des mauvaises choses ;
• Suivre Jésus, côtoyer Jésus, passer du temps dans la prière, la méditation, suivre Jésus dans ses habitudes.

• Conclusion

La vie serait bien plus belle sans nos blessures… et elle le sera, car Dieu guérit nos plaies, apaise nos douleurs et restaure nos cœurs. Il nous conduit ainsi à devenir pleinement ce que nous sommes appelés à être. Bienvenue dans un monde sans blessures de l’âme, un monde où tout devient plus beau, plus simple et plus vrai.